Peser l'aube
Amour combien pèse l'aube
ce matin où elle incendie
tes iris à peine éveillés
lunes d'eau ambrées qui diluent
ton corps et ses perfections de festin
dans les particules charnues de lumière
arrimées à la brise nénuphar
Amour combien pèse l'aube
ce matin sur les braises
de mon implacable solitude
que solidifient mon ventre et mes entrailles
rongés par un rat aux dents jaunes
sous les travées lourdes de lumière
aussi menaçantes que le futur
Amour combien pèse l'aube
ce matin quand je défie le miroir
qui te retient ou t'efface
sur sa surface ocre et sans tain
selon la constellation que tu favoriseras
une source univoque de lumière
m'assignant à la nausée des apesanteurs.
Infos qualité…
Statut : validé | mode d’édition : partage, édition et iconographie | source : recueil Lacunaires (2022) | contributeur : Karel Logist | Photo de couverture par Serge Delaive.
Lire et dire plus en Walllonie-Bruxelles…
- MELAGE (08) : "La science" (1930)
- AYANOGLOU, Anna (née en 1985) : "Ces drôles de liens" (2022)
- WOUTERS, Liliane (1930–2016) : "La fille d'Amsterdam" (1983)
- THONART, Patrick (né en 1961) : "Christiane part, comme par Henri" (2024)
- MELAGE (04) : "Jacques van Artevelde" (1930)
- LECLERCQ, Pascal (né en 1975) : "J'ai mis l'été sur la banquette arrière…" (2018)
- YOURCENAR, Marguerite (1903–1987) : "Vous ne saurez jamais que votre âme voyage" (1984)
- NIZET, Marie (1859–1922) : "La bouche" (1923, posth.)
- BINARD, Thibaut (1980–2005) : "Diagonal doce" (2004)
- PERIER, Odilon-Jean (1901–1928) : "Je t'offre un verre d'eau glacée" (1925)