Il n'y a rien que tu ne devines
en marchant nue et sel sur le sable
lorsqu'autour de ta cheville
s'enroule verte de mer une algue.
Dans la chair friable j'enracine
de ton cou une à une les lettres
minuscules de ton nom que salive
et baiser comme une vaguelette
viendront lécher dès que tu auras
tourné l'horizon de ta pupille
vers ce grand clin d’œil au ras
de l'eau forte de la mer qui plie
peu à peu sous le plomb crépuscule :
sec et mat par ma langue le talc
d'écume est sucé, creux petit cul,
descendue prête à mordre cette algue.
Infos qualité…
Statut : validé | mode d’édition : partage, édition et iconographie | source : Nouvelle poésie en pays de Liège (Anthologie, 1998) | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : © lesoir.be.
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