Comment comprendre l’espace
qui me sépare de l’arbre,
si son écorce dessine les lignes
qui manquent à ma pensée.
Comment comprendre la parenthèse
qui va du nuage à mes yeux,
si les figures du vent
délient le temps serré de ma petite histoire ?
Comment comprendre le cri pétrifié
qui gèle toutes les paroles du monde,
si de même qu’il n’est qu’un seul silence
il n’est au fond qu’une seule parole ?
Je ne comprends pas la distance.
L’ultime preuve en est l’espace absurde
qui sépare en deux vies
ton existence et la mienne.
Paru dans…
Poésie verticale (1958)
En savoir plus, dans la wallonica…
Infos qualité…
Statut : validé | mode d’édition : partage, édition et iconographie | source : recueil Poésie verticale (1958) | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : © José Corti.
Lire et dire plus en Walllonie-Bruxelles…
- NORAC, Carl (né en 1960) : "Un espoir virulent" (2020)
- VIENNE, Philippe (né en 1961) : "Élégie" (2021)
- ROSI, Rossano (né en 1962) : "L'algue mordue" (1991)
- BOUMAL, Louis (1890–1918) : "J’écoute passer l’heure et la brume glisser…" (1916)
- SORTET, Gaëtan (né en 1974) : "Les feuilles et les rires s'envolent, je crois…" (2023)
- VANRIET, Marie-Jo (née en 1983) : "Quand on n’aime pas les chansons d’amour…" (2020)
- DANNEMARK, Francis (1955–2021) : "Ce vin de lune" (2000)
- MICHAUX, Henri (1899–1984) : "Plume voyage" (1930)
- ORBAN, Joseph (1957–2014) : "Ce sont les derniers trains…" (1989)
- THONART, Patrick (né en 1961) : "Tu es là, vivante à mon cœur comme l’épousée" (2019)