La Hollandaise avait à cause de ses îles
Un arôme mental de cannelle et de thé ;
Par des Indes sa voix nous paraissait hantée
Et versait à nos coeurs l'espoir des beaux exils.
Des femmes font penser à des barques ; mais elle,
Avec sa marche égale et sa tranquillité,
Evoquait, sur un moite océan, la montée
Calme d'un paquebot profilé sur le ciel.
Les jeunes gens surtout sentaient à son passage
Comme un appel de ce maritime infini,
Et son corps les tentait comme une colonie ;
Cependant elle allait, sans fièvre et les yeux sages,
Parmi ce rêve et ces désirs d'elle insaisis,
Et traînait sans savoir son sillage d'Asie.
Paru dans…
sonnet paru dans le recueil Plongeantes proues (1925, réédité dans le recueil Traversées, Espace Nord, 2002)
Infos qualité…
Statut : validé | mode d’édition : partage, édition et iconographie | source : recueil Plongeantes proues (1925) | contributeur : Patrick Thonart | En-tête : VERMEER Johannes, La jeune fille à la perle (détail, 1665).
Lire et dire plus en Walllonie-Bruxelles…
- DANNEMARK, Francis (1955–2021) : "Ce vin de lune" (2000)
- PERIER, Odilon-Jean (1901–1928) : "Je t'offre un verre d'eau glacée" (1925)
- THONART, Patrick (né en 1961) : "Christiane part, comme par Henri" (2024)
- LECLERCQ, Pascal (né en 1975) : "J'ai mis l'été sur la banquette arrière…" (2018)
- DEMOULIN, Laurent (né en 1966) : "Génération perdue" (1998)
- MELAGE (08) : "La science" (1930)
- ORBAN, Joseph (1957–2014) : "Ce sont les derniers trains…" (1989)
- HENRARD, Agnès (née en 1959) : "Aveugles voyages" (1986–1987)
- MELAGE (02) : "La pacifique conquête" (1930)
- NOUGÉ, Paul (1895–1967) : "Ne vous lamentez plus…" (1925)