Hélas ! combien de jours, hélas ! combien de nuits.
J’ai vécu près du lieu où mon cœur fait demeure !
C’est le vingtième jour que sans jour je demeure.
Mais en vingt jours j’ai eu tout un siècle d’ennuis.
Je n’en veux mal qu’à moi, malheureux que je suis,
Si je soupire en vain, si maintenant j’en pleure ;
C’est que mal avisé je laissai, en mal’ heure.
Celle-là que laisser nulle part je ne puis.
J’ai honte que déjà ma peau décolorée
Se voit par mes ennuis de rides labourée :
J’ai honte que déjà les douleurs inhumaines
Me blanchissent le poil sans le congé du temps.
Encor moindre je suis au compte de mes ans,
Et déjà je suis vieux au compte de mes peines.
Infos qualité…
Statut : validé | mode d’édition : partage, édition et iconographie | source : recueil Vers françois (1572) | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : © farofafilosofica.wordpress.com ; © BnF.
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